Les parents, Middi’s et Sumkama, n'ont jamais appris à lire et à écrire. Leur fils aîné de 15 ans a bien été à l'école, mais a dû arrêter avant le collège pour aider son père dans les champs. Leur fille de 13 ans, qui n'a jamais été à l'école, aide sa mère à la maison. "Je dois faire la queue pendant plusieurs heures devant la pompe du village pour avoir de l'eau", dit-elle. "En été c'est la sécheresse et on doit attendre très longtemps". Ses deux petits frère et soeur, de 11 et 8 ans, ont la chance d'aller à l'école. Mais après les cours, ils doivent aider à la maison. Le veiux père de Middi’s est malade et reste alité tout le temps. "Il a besoin de médicaments et les enfants doivent manger", se désespère Sumkama. "Mais nous n'avons pas suffisamment d'argent".
La faim quand la pluie manque Si la pluie se fait rare, la famille Muthialappa risque la famine. Ils récoltent habituellement 20 sacs de cacahuètes, en vendent 14 et gardent le reste pour les plantations futures. Avec l'argent, ils achètent de la nourriture et ce dont ils ont besoin pour vivre. Mais l'an dernier, ils n'ont récolté que 4 sacs. "Ce n'est même pas suffisant pour les semences", nous raconte Middi. Middi et Sumkama n'ont pas d'argent à la banque. Ils ont un petit potager, et une vache et un taureau. La vache leur procure du lait, et le taureau est nécessaire pour labourer la terre, c'est pourquoi Middi veut à tous prix éviter de les vendre. Mais la famille a besoin d'argent pour acheter de la nourritures, des semences, des engrais et des insecticides. Et lors des sécheresses, ce n'est pas facile de trouver de la nourriture pour le bétail. |