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Les humains et le climat
Le changement climatique peut être dû à des causes ou à l'influence humaine. De toute façon c'est un problème ayant des particularités uniques. Il concerne la planète, sur des échelles de temps longues (jusqu'à plusieurs siècles) et implique des interactions complexes entre les processus climatiques, environnementaux, économiques, politiques, institutionnels, sociaux et technologiques. Les conséquences sont internationales et intergénérationnelles. De plus la prévision du changement climatique est sujette à des incertitudes et les décisions nécessaires sous-tendent des risques importants. Ce qui nous attend dans le futur peut difficilement être prédit ou extrapolé en se basant sur les tendances observées, car le changement du climat ne suit pas forcément une évolution identique au cours du temps, et qu'il peut également y avoir des changements irréversibles.
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Lien vers la thématique Les humain et le climat
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Le développement durable
Des défis s'imposent à nous pour essayer de faire face au problème du changement climatique. Il n'y a que deux solutions : un développement durable qui utilise des ressources en énergie et en matière qui peuvent être réutilisées quelques années ou quelques décennies plus tard, et une réduction de notre consommation personnelle d'énergie.
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Les voies du développement durable: la réduction de notre consommation personnelle - en limitant nos transports - la recherche, le développement, l'application de nouvelles techniques d'énergie, comme les moteurs à hydrogène - le renforcement de l'utilisation de techniques déjà disponibles comme l'énergie éolienne et la biomasse - le stockage et la réduction des émissions de CO2- les permis d'émettre ...
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Le développement durable est un développement qui satisfait les besoins des générations actuelles, sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire leurs propres besoins. | |
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1. Estimation moyenne du développement de la population mondiale. Pour le détail des estimations, allez voir le site Internet de United Nations Population Division
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Sommes-nous en train de changer le climat?
Après de nombreuses années de recherches intensives en science du climat, la réponse devient de plus en plus claire. Dans son troisième rapport TAR 2001, la conférence internationale sur le changement climatique (IPCC), composée d'experts de tous les pays, a conclu: il est pratiquement certain que les émissions humaines de gaz à effet de serre ont contribué significativement au changement du climat observé au cours des 30 à 50 dernières années.
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Nos émissions augmentent, la population mondiale augmente, la consommation par habitant de la plupart des pays augmente. Jusqu'à présent, l'amélioration des techniques de combustion d'énergie existantes et l'utilisation des énergies renouvelables n'ont pas pu contrecarrer cette tendance. Le changement climatique va s'amplifier dans les décennies à venir.
Les estimations - Peut-on prédire le futur?
Les estimations ne sont pas des certitudes. Les prévisions sont difficiles à faire. Il est aussi difficile pour nous de prévoir le développement économique et technique d'ici 2100, que ça l'était pour quelqu'un en 1900 de prévoir ce qui allait se passer jusqu'en 2000. Pensez à tout ce qui s'est produit au cours des 100 dernières années! C'est pourquoi les stratégies de lutte contre le réchauffement climatique doivent tenir compte des conséquences d'un éventail de scénarios possibles. On doit donc considérer plusieurs facteurs principaux:
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2. La carte du haut montre les températures annuelles moyennes entre 1961 et 1990, la carte du bas les prévisions pour la période 2071-2100. - source: Sweclim/Naturvardsverket
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- L'augmentation de la population: La plupart des modèles s'attendent à une augmentation de la population mondiale atteignant son maximum au milieu du siècle, pour diminuer ensuite.
- La technologie: L'introduction de techniques nouvelles et plus efficaces peut être plus ou moins rapide.
- L'énergie: Les simulations prévoient généralement un besoin accru en énergie, mais elle peut être fossile ou pas.
- Le développement économique: L'économie peut se développer de manière locale, dans un souci de développement durable, et la mondialisation peut mener le monde -ou pas- vers un développement plus efficace.
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Nos émissions aujourd'hui et demain
Les émissions de gaz à effet de serre sont le plus gros problème. Les efforts pour limiter le réchauffement climatique, dans un souci d'équité, doivent être menés avec l'idée que ni l'impact du changement climatique, ni celui des politiques de réduction n'aggravent les injustices existantes à travers le monde. La première conséquence de tout ceci, c'est que ce sont les pays développés qui doivent réduire leurs émissions de gaz à effet de serre en premier.
Exemple: En 1996, le total des émissions mondiales atteignait environ 6000 milliards de tonnes de carbone (soit 22000 milliards de tonnes de CO2), soit 1 tonne de carbone par habitant. Les 1,2 milliards de personnes vivant dans les pays développés émettaient 3800 milliards de tonnes de carbone, soit 3 tonnes de carbone par habitant . Les 4,4 milliards de personnes vivant dans les pays en voie de développement en ont émis 2100 milliards de tonnes, soit 0,5 tonne par habitant.
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3. IPCC: Estimations des Ressources et des Emissions Fig. TS 5 Le graphique comporte trois parties [ en Gigatonnes de carbone pur ]: a) les ressources en combustibles fossiles et leur utilisation de 1860 à 1998 b) les prévisions de la consommation totale de combustibles fossiles jusqu'en 2100 sans aucune mesure de réduction (scénarios SRES) c) les prévisions en cas de réduction d'ici 2100, visant à une stabilisation des émissions de gaz à effet de serre, avec plusieurs niveaux de stabilisation. Les différences dans les estimations sont dues à la multiplicité des scénarios possibles en terme d'émissions de gaz, pour les raisons qu'on a vu plus haut. Cliquez pour agrandir ! (50 K)
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Le rapport de mélange actuel du CO2 dans l'atmosphère est d'environ 375 ppm (comparé à 280 ppm avant l'industrialisation). Si les émissions continuent à augmenter, comme c'est le cas aujourd'hui, les réductions devront à l'avenir être de plus en plus drastiques ; sinon, dans 30 ou 40 ans on ne pourra plus atteindre l'estimation la plus basse donnant 450 ppm en 2100. Si le CO2 atteint 560 ppm, ce qui est beaucoup plus probable, un réchauffement planétaire moyen de 1.5 à 4.5°C est prévu. 4.5°C, c'est la différence qu'il y a entre la température moyenne à Londres (ou à Cologne) et celle à Madrid. Actuellement un nord-américain émet en moyenne environ 20 tonnes de CO2 par an, un Européen en moyenne environ 10 tonnes de CO2 par an, un Chinois environ 3 tonnes par an et un Indien un peu plus de 1 tonne. Il faudrait une moyenne de 1 ou 2 tonnes par personne au maximum, pour que le CO2 atmosphérique cesse d'augmenter. 2 tonnes, c'est à peu près la quantité émise pour un aller-retour en avion entre l'Europe et la Nouvelle-Zélande, ou les émissions d'une grosse voiture roulant 10.000 km dans l'année.
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Qu'est-ce qu'on peut faire?
Diviser la croissance de la consommation des ressources: - les systèmes de production " éco-intelligents " devraient aboutir à une consommation conduisant à moins de gaspillage, à moins de transport, et à une longévité plus élevée. - une réutilisation en boucle des matériaux lors des cycles de production, minorant l'usage des ressources naturelles et favorisant les matériaux biodégradables. |
| | Optimisation des infrastructures: Dans les pays en voie de développement, les erreurs des pays développés pourraient être évitées, en se servant des expériences passées : système ferroviaire performant pour favoriser le ferroutage, productions de nourriture et d'énergie localisées pour limiter les transports vers le consommateur final. | | | Les sources d'énergie doivent changer: La production d'énergie à base de combustibles fossiles doit être optimisée, et être dès maintenant progressivement remplacée par des énergies renouvelables. Par exemple, 76% de la population de l'Afrique se sert de bois comme combustible premier, alors que l'énergie solaire pourrait largement être utilisée, notamment dans le Sahel. Mais il est vrai que des investissements sont nécessaires. | | | Découpler le bien-être de la production: La qualité de la vie n'est pas nécessairement liée à une consommation accrue d'énergie et de ressources. Le bien-être pourrait se fonder aussi sur des aspects souvent négligés, tels que le partage, la volonté d'un développement durable, la justice sociale, l'utilisation de ce que nous offre la nature dans la région où on vit. | | | L'opinion générale est que " plus de consommation mène à plus de satisfaction " ou que " une vitesse de transport plus élevée est un progrès " . Cette façon de penser est discutable et ne mène probablement pas ni à un développement durable ni à une meilleure qualité de vie, en particulier dans les pays développés où on a déjà atteint un certain niveau de vie. Nous devrions, en tant que citoyens, considérer les avancées sociales et écologiques comme un progrès, davantage que celui représenté par l'exploitation des ressources et l'accumulation des biens. |
La thématique L'HOMME CHANGE LE CLIMAT apporte des informations sur la façon dont les hommes modifient le climat, sur les prévisions futures et les mesures à prendre pour faire face aux problèmes qui émergent.
A propos de cette page: Auteur: Dr. Elmar Uherek - MPI chimie, Relecture de la version anglaise: Sally Taylor, University of Leeds dernière version: 14.06.2004
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