Antarctique, le trou dans la couche d'ozone 2005

Sur cette page, nous allons t’expliquer ce que les scientifiques observent et comment on peut mesurer ce qui se produit réellement avec le trou dans la couche d’ozone.

Tu as probablement déjà appris que la réalité est souvent plus compliquée que la représentation que nous nous en faisons. Si nous voulions avoir en tête tous les détails, nous oublierions l’essentiel. Mon film te montre les choses les plus importantes… Les scientifiques vont généralement plus loin dans les détails.

Une scientifique te dirait que les molécules d’ozone te défendent effectivement contre les rayons ultraviolets, mais elle te dirait aussi que ces molécules ne forment pas une fine couche dans l’atmosphère. Elle aurait raison. Dans la réalité, mes amis et moi ne nous tenons pas par la main, côte à côte, formant une barrière avec nos casques. Nous sommes répartis ça et là, parmi les molécules d’azote paresseux et d’oxygène actif, comme dans l’image ci-dessous. M’y trouves-tu?

Tu es probablement très sceptique, maintenant. Si nous sommes si peu nombreux, parmi toutes les autres molécules de l’air, comment pouvons-nous attraper les rayons UV?
Mmmm… ci-dessus, tu ne vois qu’une toute petite partie de l’atmosphère. Mais en fait, nous sommes des milliards de milliards répartis tout autour de la Terre. Même si un rayon UV réussit à échapper à mille d’entre nous, il se trouvera toujours une autre molécule d’ozone sur son chemin, et qui l’attrapera. C’est comme cela que nous te protégeons.
Bien. Je dois tout de même avouer que de temps en temps, quelques guerriers UV réussissent à nous échapper et à atteindre la surface de la Terre. Mais tant que la majorité est stoppée, ils ne font pas de dégâts. Ils peuvent même être utiles, en petit nombre.

Les scientifiques ont développé des instruments qui permettent d’observer les molécules d’ozone. Ils peuvent ainsi mesurer combien il y a de molécules d’ozone dans tout une partie de l’atmosphère et représenter le résultat sur des graphiques. La surface colorée de l’animation ci-dessous montre les molécules d’ozone au-dessus du Pôle Sud. Les chercheurs disent que cela devient vraiment dangereux, dès qu’il y a moins de 200 Unités Dobson (une unité scientifique) d’ozone. Il y a alors un trou dans la couche d’ozone. Pour toi, j’ai simplifié un peu l’animation. Dès qu’il y a moins de 5 Ozzy dans la surface colorée, nous avons un trou dans la couche d’ozone. Durant quels mois de l’année 2005, cela a-t-il été le cas?

Tu vois, il n’y a pas toute l’année un trou dans la couche d’ozone. Et ce trou n’est pas partout autour du Monde. Il est surtout important au-dessus du Pôle Sud et du continent Antarctique. Heureusement, peu de gens vivent là-bas, sur la glace. Mais l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Sud de l’Amérique du Sud ne sont pas très loin du trou.

Sur cette carte de la NASA (Agence Américaine de l’Espace), tu peux voir que le trou d’ozone atteint le sud de l’Amérique du Sud. Le Pôle Sud est le point au milieu de l’image. Peux-tu montrer, où il se trouve, et où se trouve l’Amérique du Sud?

Mais la couche d’ozone s’amincit partout autour de la Terre. Nous devons donc tous être prudents et nous protéger contre les UV, comme je t’ai dit dans le film.

Combien de temps cela va-t-il durer, jusqu’à ce que le trou dans la couche d’ozone soit refermé?

Le graphique ci-dessus montre comment le trou dans la couche d’ozone évolue durant l’année. L’année 2005 est montrée en rouge, 2004 en bleu et 2003 en vert. Le trou commence à grandir en août et se referme en octobre. Le trou de 2004 était un peu plus petit que celui de 2005. En 2003, il a atteint une taille record, aussi grand que toute l’Amérique du Nord. Chaque année, il réapparaît. En Europe et en Amérique du Nord, la période la plus dangereuse est le printemps. Le soleil semble faible et il ne fait pas encore très chaud. Mais la couche d’ozone est très fine et nous pouvons facilement être brûlés par les UV.

Les scientifiques estiment qu’il faudra attendre jusqu’en 2050 avant que la couche d’ozone ne se retrouve dans le même état qu’avant l’invention des CFC’s. Mais cela n’est vrai que si nous n’émettons pas d’autres gaz néfastes.